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Portrait de Patrycja Mothon : l’esprit des rencontres et l’art de créer des liens, pour les Clés du Digital

Après avoir évolué dans des fonctionsmarketing, digital et RH de plusieurs entreprises, créé son propre cabinet de recrutement par  approche directe, Patrycja Mothon met sa passion et ses compétences de dénicheuse de talents du numérique au service de Grant Alexander. 


Patrycja Mothon aime les rencontres et les relations humaines. Devenue en novembre dernier directrice associée au sein de la filiale Digital & Technology de Grant Alexander, un groupe de conseil et services RH, elle a l’habitude de questionner et d’écouter des candidats plutôt que de dérouler son propre parcours professionnel. Mais elle aime aussi faire partager ses propres expériences. Arrivée en France depuis sa Pologne natale à l’âge de neuf ans, Patrycja Mothon savait dès son plus jeune âge qu’elle voulait un métier de rencontres et en mouvement. Plus jeune, quand elle feuilletait les magazines, elle s’attardait sur les dernières pages où il était question de soirées mondaines et VIP. Elle s’imaginait déjà en femme de réseau. Après son bac obtenu au lycée Montaigne, un établissement parisien du 6ème arrondissement, et alors qu’une conseillère l’oriente vers le métier de clerc de notaire, elle choisit des études de communication à la Sorbonne Nouvelle avant de briguer un Master 2 en management et stratégie des entreprises de l’Institut Supérieur de Commerce Européen. Son cursus lui ouvre un large horizon. « J’ai fait des stages et chaque année je testais un métier. Cela m’a permis de savoir où j’avais envie d’aller ».

Elle fait ses premières armes à la promotion du Salon du Livre, gère les relations publiques des hôtels Four Seasons, devient attachée de presse à l’agence Le Public Système avant de décrocher son premier vrai poste au service communication interne et production événementielle de Total Énergies. Une expérience pendant laquelle elle est confrontée au top management et pour lequel elle organise notamment des séminaires. « Cette expérience m’a ouvert les yeux sur ce qu’était une grande organisation, dans laquelle chacun avait son rôle. J’étais à l’aise dans ce milieu de dirigeants. J’avais trouvé ma voie ». Sa «boss» Anne-Marie Claret devient aussi son modèle de femme dirigeante. « Sa façon d’être, son authenticité m’ont beaucoup inspirée ».

Après un peu plus d’un an passé dans son service, et alors que le groupe ne lui propose pas de nouvelles opportunités de carrière, c’est une annonce qui la conduit chez Yves Rocher. Le groupe recrute une personne parlant couramment polonais à la direction des opérations commerciales retail pour réaliser les campagnes commerciales des magasins polonais, tchèques et hongrois, ainsi que leur marketing direct. Patrycja Mothon qui ne pensait pas que sa langue natale allait lui servir un jour dans sa carrière professionnelle, passera plus de huit ans dans l’entreprise de cosmétiques et grimpera les échelons jusqu’à devenir directrice omnicanal digital et e-commerce pour l’Europe de l’Est, la Méditerranée, l’Afrique, les Antilles et Israël, pour gérer le développement de la présence web de la marque et lancer des projets dans tous ces pays. Son mentor s’appelle alors Henri-Bernard Bedoin, actuel directeur du développement international EMEA pour le groupe.

«J’y ai fait mes premiers pas dans le digital. Avec mon équipe, nous avons développé les sites pour plusieurs pays de l’Est et nous travaillions déjà en mode agile en testant pas mal d’innovations comme le maquillage en réalité augmenté avec Modiface (racheté depuis par L’Oréal, ndlr), les ibeacons dans les boutiques etc. Rapidement nous avons été considérés comme un lab pour les technologies. Cela nous amusait beaucoup». Patrycja travaille avec des développeurs et endosse un rôle de chef d’orchestre. C’est aussi à cette période qu’elle effectue ses premiers recrutements pour étoffer son équipe. «J’avais toujours envie de mettre des personnes en relation. J’avais déjà commencé à m’intéresser aux RH chez Total».

 

Une passion pour le métier de chasseur de têtes

 

En contact avec des chasseurs de tête, dont elle trouve le métier «passionnant», elle admire en particulier Marie Canzano, fondatrice du cabinet Digital Jobs, et Hymane Ben Aoun, CEO d’Aravati, la voici approchée pour occuper le poste de directrice du digital pour le marché français de Pandora. Elle y pilotera l’e-commerce, choisira une vingtaine de prestataires, dirigera une équipe et de nombreuses agences. D’ores et déjà elle s’est constituée un réseau, participant à des événements comme les BigBoss pour lequel elle aura un rôle actif auprès de Hervé Bloch qui sera son compagnon pendant quelques années. Elle s’impliquera notamment à démultiplier les formats de rencontres entre professionnels du digital mais aussi des DSI, ou encore des spécialistes RH.

Son désir de devenir chasseuse de têtes à muri et s’est renforcé au fil du temps. Elle décide de se confronter à ce nouveau métier chez Ametix, une entreprise de services du numérique cofondée par Vincent Klingbeil, avec Stéphane Boukris et Patrick Bunan, où elle sera chargée de développer le pôle recrutement. «C’était un test grandeur nature, avec des personnes de confiance».

Elle quitte ensuite l’entreprise après son rachat par Docapost et continue sur sa lancée en créant son propre cabinet New Elites Recrutement pour recruter des talents du numérique. Son premier client s’appelle Ôvoyages et les contrats s’enchainent grâce au bouche à oreille. Au total elle effectuera une centaine de recrutements par approche directe pendant une période bousculée par la crise sanitaire et les confinements. «Je me suis forgée ma méthode qui commence par une demi-heure au téléphone, à l’aveugle, pour aller tout de suite vers le concret et l’essentiel, en utilisant aussi le tutoiement qui aide à créer une relation de confiance».

Patrycja Mothon veut aussi passer à la vitesse supérieure, faire grandir son entreprise et elle a besoin de collectif. «Je voulais continuer à faire ce métier différemment, progresser, partager avec d’autres qui le font depuis dix ou quinze ans». Elle passe un entretien chez Korn Ferry International mais elle rejoindra finalement Grant Alexander. «J’avais vu sur Linkedin qu’ils montaient une structure dans le digital. J’ai contacté Christophe de Bueil qui la dirige, puis rencontré Henri Vidalinc (président du cabinet, ndlr)».

Patrycja Mothon qui présente alors son métier comme celui d’un «artisan du recrutement», rejoint les équipes. «C’est un super cabinet, axé sur le dépassement de soi avec «L’Athlete Thinking» comme philosophie, la bienveillance, le jeu collectif. Intégrer cette belle maison, c’est aussi pour moi la possibilité de proposer aux entreprises de cet univers un accompagnement unique en son genre, sur leurs recrutements stratégiques bien sûr, mais aussi sur leurs sujets de développement des talents ou de conseil en organisation notamment.»

Dans ce nouveau pôle, elle s’appuie sur le savoir-faire et les outils du groupe et sur sa connaissance de l’univers du digital pour conseiller les organisations dans leur recherche de profils middle-top et top-executive. «C’est une grande famille… j’adore. Je ne suis plus toute seule dans ma cour», s’enthousiasme-t-elle. Et quand elle n’est pas au bureau, Patrycja Mothon continue d’organiser des rencontres pendant les weekends, participant inlassablement à faire en sorte que des liens se tissent entre amis et relations de divers horizons. Elle a toujours la tête remplie de projets et à besoin d’être en mouvement, passant ses loisirs à voyager, à découvrir de nouveaux lieux, à faire d’autres rencontres avec en tête son mantra, emprunté à Winston Churchill : «Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal. C’est le courage de continuer qui compte.»

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