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La colère, une émotion à apprivoiser

A propos… des émotions

 

Que nous disent nos émotions ? Florent Pennuen, Consultant Executive Search et Coach chez Grant Alexander, nous propose un voyage en leur compagnie pour mieux les décoder, les apprivoiser et en tirer profit. Aujourd’hui, accostage en pays tempétueux… avec la colère.

 

 

« La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu’elle brise. »  Sénèque

 

Je souhaite rebondir sur cette photo prise au Théâtre du Rond-Point un samedi après-midi du mois d’avril. Elle met en perspective Éric Cantona (footballeur, acteur) et François Cheng (académicien, poète, écrivain, conteur), aux prises avec les maux intérieurs.

Avec toutes leurs différences, ces deux Hommes ont chacun été confrontés à leurs propres raisins de la colère. Chacun en a fait avec le temps quelque chose.

 

On ne dompte pas la colère avec des intentions, on parvient à la transformer, grâce à l’écoute de soi, la patience, le temps.

 

La colère nous donne beaucoup à apprendre sur nous-même, à condition de savoir l’entendre quand elle surgit.  Ce chemin, si on choisit de l’emprunter, est un beau et  réel travail, un tour du monde de soi-même.

Le  témoignage de ces deux Hommes dans leurs particularités m’apparaît comme un symbole. Indépendamment du parcours de vie, chacun peut avoir en soi un terreau où la colère aura toutes les raisons de vouloir sortir. La différence n’est pas tant dans ce terreau et son épaisseur que dans notre manière de se confronter aux sources de notre colère. Et de pouvoir en faire quelque chose. Le chemin de vie semé d’obstacles de François Cheng, et ce qu’il a su en retirer d’introspection et de paix, illustre bien cette décorrélation entre le poids des maux rencontrés et le degré de colère engendrée… ou son corollaire : la capacité à dompter (ou pas) cette colère.

Le parcours de messieurs Cantona et Cheng au pays de la colère et de l’apaisement ouvre une fenêtre avec vue sur une espérance : celle de notre nécessité de transcender individuellement et collectivement notre colère peu féconde tant qu’elle est subie.

 

Que nous dit notre colère de notre confiance en nous, de notre estime de nous, en somme de notre assertivité ou plus exactement de son manque ?

 

Elle nous engage à visiter la voix de la confiance et de l’apaisement pour trouver la force. L’apaisement, un chemin à emprunter, qui n’enlève rien aux sources de cette colère mais lui donne une autre portée, transformée en moyen de progresser, de grandir, et non plus en moyen de blesser, d’abîmer, et au final de s’abîmer.

 

Lire aussi : La joie, terre de bonheurs

 

Florent Pennuen – avril 2019

florent.pennuen@grantalexander.com