Gouvernance : le nouveau défi des PME suisses en 2025 – un article d’Ivan Reusse, Directeur de l’activité Leadership Development chez Grant Alexander Suisse pour Le Monde Economique
28.08.2025
Longtemps réservés à des profils seniors, souvent masculins, les boards des PME doivent aujourd’hui se diversifier.
Le monde a changé, la gouvernance aussi.
Crises sanitaires, tensions géopolitiques, inflation, flambée des coûts de l’énergie, ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, pénurie de talents : les PME suisses n’ont pas été épargnées ces dernières années.
Face à cette accumulation de chocs, une évidence s’impose : la gouvernance ne peut plus se contenter d’être un rituel formel. Elle doit devenir un levier stratégique, agile et visionnaire.
Pourquoi 2025 marque un tournant
Les entreprises évoluent dans un environnement de plus en plus complexe :
L’IA et la digitalisation redessinent les métiers.
La cybersécurité devient une question de survie.
Les attentes ESG (environnement, social, gouvernance) structurent désormais la notoriété.
Les générations au travail n’ont pas les mêmes priorités, ce qui oblige à réinventer le dialogue et les échanges.
Les défis opérationnels — recrutement, énergie, inflation, nouveaux marchés — se multiplient.
Bref, les règles du jeu changent. Et les PME qui ne repensent pas leur gouvernance en raison souvent d’un traditionalisme un peu trop installé dans le long terme, risquent d’être rapidement dépassées.
La Suisse est un terrain exigeant
Au-delà des tendances globales, la Suisse impose à ses PME des défis spécifiques:
Un pays multiculturel : jongler entre Romandie, Suisse alémanique et Tessin demande des boards capables de comprendre et d’intégrer des sensibilités différentes.
Une réglementation stricte : transparence, cybersécurité et ESG sont désormais surveillés de près. Les conseils doivent formaliser et documenter davantage leurs pratiques.
Un marché du travail sous tension : la pénurie de talents oblige à réinventer la gouvernance RH :formation continue, inclusion, flexibilité.
Une pression internationale : accords commerciaux, fiscalité, réputation : les PME doivent se montrer crédibles face à leurs partenaires étrangers.
Une question de succession : de nombreuses PME familiales cherchent à préparer le passage de relais, en conciliant héritage et innovation.
Une exigence de durabilité : avec la neutralité carbone en ligne de mire, les boards doivent concilier rentabilité et transition énergétique.
Lire l’intégralité de l’article sur le site du Monde Economique